Si vous ne connaissez pas Heavy Brique, vous avez quand-même déjà entendu parler de Brique House, cette enseigne qui combine brasserie artisanale de bière et restaurants. Joseph et Baptiste, les fondateurs passionnés de craft beer (comprenez bières artisanales faites avec amour), ont ouvert leur première taproom à Saint-André-lez-Lille il y a trois ans : Brique Land.
C’est le début du succès pour ces deux amoureux de malt et de houblon, fiers des traditions culinaires du Nord. En 2021, le Hein voit le jour dans le centre de Lille, à deux pas de la gare. Ici, on joue sur les points forts des nordistes : déco d’estaminet un poil décalé, plats typiques revisités et surtout, de la bonne bière à découvrir.
C’est ensuite au tour d’Heavy Brique d’ouvrir dans et sur la Halle de la Maillerie. Oui oui, sur le toit, car la taproom dispose du plus grand rooftop de Lille, rien que ça !
Heavy Brique, ça veut dire « Brique Lourde », mais ça signifie surtout passer un super moment dans un lieu complètement atypique en dégustant une mousse maison autour d’un plat savoureux.
Dans chaque taproom, une ambiance différente. Et ici le ton est donné ! Niveau déco, on est sur un mélange étonnant – mais efficace – de cosy, avec des gros canap’ tout doux et de pépites rétro, qui donne au lieu le style fun et osé de la marque.
Sur la table : des assiettes à partager, des plats bistrot inventifs et des desserts réconfortants. Dans le verre, l’une des 30 bières pressions : lager, IPA, Sour, fumée, Stout… Si vous hésitez le staff saura vous conseiller.
Mais comme assez souvent à la Maillerie, Heavy Brique est un lieu festif ! La taproom organise des événements très réguliers : le heavy brunch tous les dimanches, kids zone, concerts et dj sets, soirées thématiques…
Pour vous rendre chez Heavy Brique, cap sur le 132 allée des Mannequins à Villeneuve d’Ascq. Et pour tout connaître de leur programmation, abonnez-vous à leur page Facebook et Instagram !
C’est sous l’impulsion de Boris Etienne-Verley que l’association Terres du Nord Terre de Combats voit le jour en 2019.
En tant qu’animateur Jeunesse et conseiller en insertion professionnel au Centre Social Flers-Sart, il souhaite intéresser les jeunes générations à l’histoire de notre région et aux conflits qui ont marqué ses terres. C’est que les sites mémoriels sont nombreux dans la région et les enjeux importants, comme le signale Christophe, secrétaire de l’association :
Le devoir de mémoire ne se limite pas au simple souvenir. Il faut entretenir l’Histoire et ses sites, la propager, sensibiliser les jeunes (et les moins jeunes) pour en tirer des leçons et peut-être éviter de tomber dans l’extrémisme.
Et pour y arriver, pas question de laisser les jeunes au rang de spectateur ! Au contraire, Boris et Béata, trésorière, les impliquent dans des projets concrets leur permettant de mettre la main à la pâte.
Un des projets les plus récents est l’exposition itinérante « Graff & Guerre » actuellement présentée au Musée du Château de Flers et au Mémorial Ascq 1944. Pour cette exposition, les jeunes du Centre Culturel et Social Flers-Sart, le centre social Cocteau, la Maison de la Jeunesse et le Service Prévention de Villeneuve d’Ascq ont construit les supports des œuvres des 27 street artists participants à partir de bois recyclé.
Autre nouveauté, l’association vient d’inaugurer son site internet. L’objet du site est ambitieux : constituer une base photographique et instructive de tous les sites mémoriels (monuments aux morts, cimetières voire même commémorations), d’abord dans le Nord et la Belgique, puis dans le reste du pays.
La spécificité du site est que non seulement les photographies sont très belles – l’association a la chance de compter deux photographes talentueux parmi ses membres – mais il permet aussi de faire des recherches par nation combattante : en un clic, on peut retrouver tous les lieux de mémoire concernant les soldats Canadiens, Polonais, Chinois…
Prochainement, l’association proposera même un service qui pourrait bien aider de nombreuses familles à se reconnecter avec leur histoire : se déplacer à la demande de personnes venant des quatre coins du monde pour aller photographier la tombe de leur ancêtre, moyennant une petite contribution aux frais.
L’association, qui compte aujourd’hui 4 membres, cherche des personnes passionnées prêtes à les rejoindre. Car des idées, ils n’en manquent pas ! De nombreux projets sont en vue, comme la réédition de leur livre « GRAFF&GUERRE » , continuer d’alimenter leur blog ou encore développer la thématique de l’implication des femmes dans les deux Guerres mondiales.
Que vous soyez passionnés d’histoire ou simplement curieux, rendez vous sur le site de l’association, likez, commentez et abonnez-vous au blog ! Retrouvez toute leur actualité sur leur page Facebook et Instagram. Et si vous aussi vous avez envie de vous investir, contactez-les directement par mail sur terresdunord.terredecombats@gmail.com !
Et enfin, pour les amateurs de belles images, retrouvez les photographies de Christophe sur son site internet !
Il était une fois, un renard sachant chasser… Les yeux rivés sur sa proie et les oreilles dressées sur la tête, ce renard roux, sur le point d’attraper son repas, semble suspendu dans les airs. Bientôt il attrapera un mulot, et retournera dans sa tanière, loin du regard des Hommes. Cette scène est d’autant plus insolite qu’elle s’est déroulée chez nous, au Lac du Héron. Et elle serait restée confidentielle sans le talent de Frédéric Dumortier, photographe villeneuvois.
Frédéric Dumortier est un photographe autodidacte. Saisi par les récits et les clichés des magazines de voyage, il consacre son premier salaire, à l’âge de 16 ans, à l’achat d’un appareil photo. Bien décidé à lui aussi parcourir le monde pour en révéler la beauté, il entreprend plusieurs voyages dont il compile les impressions dans des livres.
Loin de chercher à faire des mises en scènes, Frédéric préfère garder ses sens en éveil pour accueillir ce que la providence lui présente. Parfois les compositions se créent sous ses yeux, à lui d’être assez rapide pour immortaliser l’instant.
En Inde, par exemple, ce sont les rencontres qui ont dirigé son objectif. Un regard, une apparition, une étoffe… De tout ce qui interpelle Frédéric naît un moment d’échange, une complicité fugace entre deux personnes, plus forte que la barrière des langues.
Frédéric se souvient de chaque personne qu’il a photographiée. « Cette dame a attiré mon regard par les couleurs de son vêtement. D’abord toute courbée, elle s’est fièrement redressée quand je lui ai demandé de la prendre en photo. »
Il revient aussi avec émotion sur le festival de Pushkar dans le Rajasthan, qu’il s’était promis de visiter lorsqu’il l’a découvert dans un reportage des années plus tôt.
Changement d’atmosphère radical avec la Norvège. Ici, Frédéric s’adonne à son genre de prédilection : la photographie de paysage.
En bon explorateur, il n’hésite pas à braver les éléments pour nous dévoiler la rude splendeur du pays nordique. En évoquant les avalanches qui l’ont bloqué plusieurs jours ou encore les séances photo en pleine tempête, il déclare : « C’était assez Rock ‘n’ Roll mais tellement plus intéressant que de photographier un ciel bleu sans nuages ! »
En se plongeant dans l’immensité de ces paysages, on ressent presque le froid s’emparer de nous et le vent balayer notre visage. La présence de l’Homme, uniquement perceptible par le rouge des habitations qui se détache du bleu de la nature, semble parfois dérisoire dans cette étendue de roche et de glace. Frédéric témoigne : «L’homme n’est pas grand chose lorsque les éléments se déchaînent. »
Frédéric, toujours à l’affût, n’a pas besoin de se rendre à l’autre bout du monde pour trouver une bonne image. Quel regard porte notre photographe sur Villeneuve d’Ascq?
« J’adore le Lac du Héron pour sa nature et sa faune. Toutes les saisons ont leur charme et apportent une lumière qui leur est propre. L’automne avec ses couleurs jaunes et orangées, l’hiver avec ses brumes, ses ambiances givrées et son manteau de neige; et le printemps, avec ses primevères et ses anémones des bois. Et l’été, avec toute sa faune, il y a toujours un cliché intéressant à faire. »
Le talent de Frédéric est de nous faire voyager, que ce soit en nous immergeant dans des cultures ou des paysages inconnus, ou en nous offrant un nouveau regard sur ce qui nous est familier.
En 2022, Frédéric a gagné le premier prix du prestigieux festival de Montier en Der dans la catégorie paysage pour ces vues norvégiennes ! Retrouvez le palmarès en cliquant sur ce lien.
Pour continuer de voyager avec Frédéric, suivez-le sur Instagram @fred_dum_photos !
Clémentine m’accueille avec un café qui réchauffe en cette fraîche matinée. Aux murs de son atelier à Ascq, un papier peint végétal aux accents vintage, on s’y sent bien.
L’atelier est « petit mais bien organisé » : trois tables accueillant des machines à coudre et de la mercerie du sol au plafond. Ici tout est récup’ ou fait maison, du mobilier aux tissus, car, vous allez le voir, Clémentine n’est pas une couturière comme les autres.
Issue d’un master en commerce international, Clémentine entame une carrière dans la logistique pour de grands noms de prêt-à-porter. Là, elle découvre le prix d’achat des vêtements venus d’Asie, et c’est la première pierre d’une grande remise en question de l’industrie textile : mauvaises conditions de travail des ouvriers, pollution, surconsommation… Ce qui l’amène à passer son CAP couture afin de lutter pour un monde plus juste et démocratiser les alternatives durables et accessibles. On vous explique comment.
Clémentine dispense des cours de couture pour tous les niveaux, à partir de 8 ans, dans son atelier ou en extérieur (centres sociaux/ Festival Zero Waste, Nuit des Bibliothèques…). Apprendre à coudre avec Clémentine, c’est avancer à son rythme, avec des conseils adaptés et bienveillants. Elle m’explique avec fierté l’évolution d’une de ses plus anciennes élèves, qui avait peur de la machine à coudre et qui maintenant adore créer des vêtements pour ses petits enfants. Ou encore le progrès des adolescents :
« C’est fou de voir leur patience et leur goût de la finition se développer au fil des cours. »
Pour elle, les cours sont les moyens de sensibiliser aux problèmes de la fast fashion, mais surtout de démontrer de manière concrète et positive les bienfaits du fait soi-même et de la récup, en soi de « semer des graines, petit à petit ». Ses prix abordables font partie intégrante de sa démarche :
« Dans quelques années on n’aura plus le choix, il faudra revenir à ce genre de pratiques. Alors autant que ce soit ouvert à tout le monde, aux étudiants comme aux cadres ».
Si Clémentine est bien occupée avec les ateliers, elle propose aussi ses services : retouches, réparations, transformations et créations de vêtements. Votre chemise ne vous va plus? Vous avez usé votre jean préféré jusqu’à la corde? Vous n’aimez plus votre manteau? Portez-les chez Clémentine ! Elle aura toujours l’astuce et le savoir-faire pour prolonger la vie de votre vêtement et ainsi consommer moins. Bon pour la planète comme pour le porte-monnaie !
Des projets, Clémentine n’en manque pas. Elle aimerait intervenir dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes, qui sont bien souvent la cible des grandes enseignes de mode. Ou bien encore monter un lieu alternatif à Ascq, avec plusieurs artisans, un carré potager, pour mettre en avant la low-tech : pratiques durables, locales et accessibles à tous.
Alors si vous aussi vous voulez réduire votre impact sur la planète, apprendre de nouvelles choses tout en passant un super moment, Clémentine est là pour vous !
Retrouvez les plannings des cours et les tarifs de Clémentine sur son site internet et suivez-la sur Facebook et Instagram !